[ Mission ] Mission n°12

A l'est du village des plantes, dans une grande plaine, plusieurs éléments de Shokubutsu se reunissent sous une pluie battante.

- Ou est il ?
- Il va arriver gamin, ca fais deja deux fois que tu pose la question...
- Kusooo...M'appelle pas gamin compris ?! Puis merde, il pleut !

C’est vrai que la pluie était forte, et le vent n’arrangeait rien. Il faisait nuit et avec les trombes d’eau qui tombaient ils ne pouvaient voir plus loin que la cime des arbres, directement à leurs verticale. L’humidité poisseuse ressentit jusque dans leurs os et leurs combinaisons collant leurs corps. Cette sensations désagrable n’arrangeais en rien leurs humeurs.

- Je t'appelle gamin parceque c'est ce que tu es !
- Le gamin pourrait bien te mettre une fessé !
- Pffff...Il se fait tard, tu devrais rentrer chez môman...
- Kenzo, Kentaro...La ferme !

Toujours à se disputer ces deux la... Heureusement ce n’était pas le cas des autres. Mais bon, ils avaient ça dans le sang. Kenzo l'imprévisible et Kentaro la grande gueule. Excepté Kentaro, tous avaient recu l'enseignement de Senshirô lui même. Kenzo, lui, etait un eleve moyen, il avait étonné par son jeune age et seul son grand manque d'experience lui faisait défaut, Mayako et sa capacité a ressentir le chakra et Shinji le plus prometeur de tous. Il avait pendant longtemps assisté Senshirô par le passé. Calme et réfléchi on voyait en lui un digne succeseur du Yuushinin. D'apres les rapports, Kentaro etait un anbu moyen, il n'avait pas réellement brillé par le passé mais ses capacités lui permetait d'etre l'un des notres. Evidement on etait tous capable de tuer, d'exercer une filature ou d'infiltrer un groupe terroriste, mais on avait tous nos spécialités.
Leurs équipements était assez simple : Couteaux, jumelles et radio pour tous, Kenzo, Mayako et Shinji portait tous trois le sabre quand a Kentaro, lui, avait préféré une longue faux. Mayako avait emporté ses sempiternels Sai, même si elle n’avait jamais eu à s’en servir jusque là, quelque soit l’unité à laquelle elle ait été affectée.

- J'en ai marre !
- Ta pas entendu la demoiselle ? Ferme la !

Ils sont en train de se mettre l’équipe à dos, même Shinji commence a les trouver lourds.
C'est a ce moment que Mayako pris la parole, pour détendre les deux autres surement.

- Recapitulons, 13 Km au Sud-Est du village, se trouve Akushitsu No Mura. Des meurtres a répétition, et d'assez profondes traces sur les murs environants ceux ci ont été relevé par nos anbu. Les villageois disent qu'il y a tout les soirs tard dans la nuit, un membre du village qui est retrouvé le matin à l'aube, déchiqueté. Notre mission est d'infiltrer le village et de regler le probleme avant qu'il n'atteigne Shokubutsu No Sato.

Elle marqua un temps d'arret.

- Shinji...
- Hmm ?
- La formation s'il te plait...

L'homme qui s'etait assis sur l'un des seuls rochers de la plaine se leva lentement, se racla la gorge puis dit :

- Senshirô-Sama en tête suivit par Mayako puis Kentaro en soutien. Je fermerai la marche. On avancera sans interuption jusqu'au village cible. Kenzo, tu nous suivra cinq cent mètres en retrait pour avoir une couverture. Nous avons quatre jours d'autonomie avant l'envoi de la cavalerie. Nous garderons nos noms de code actuel.
Compris ?

Hochement de tête de toute l’équipe. Quoi qu'il en soit, toujours sérieux lorsqu’il s’agit de la mission. Puis, enfin, dans son calme perpétuel, habillé d'un long coupe vent vert - kaki qui le protegeait de la pluie, arriva le respecté Yuushinin, Ukita Senshirô.

- Prêt ?

De là où il était, l’oiseau pouvait observer une grande partie de la route de terre bordée de champs qui s’étirait devant lui. Il avait décidé, depuis déjà bien des mois que cette parcelle de terre lui servirait de terrain de chasse ; tant le nombre de petits rongeurs qui s’y promenaient nonchalamment y était élevé ; et que, juché sur sa branche, trône de ce prédateurs, il surveillerait sans relâche ses proies. Et d’ailleurs il venait d’apercevoir, du coin de l’oeil, un rat dodu traversé d’un pas rapide le chemin. Ainsi commencèrent ces minutes qui semblent des heures, lorsqu’un d’un coup sec de ses ailes, il parti s’emparer de son repas ; les quelques mètres le séparant de sa proie furent engloutis à une vitesse indécente, et avant même que le rongeur ne s’en aperçoive, il était mort, la colonne vertebrale brisée entre les serres de son assassin, lui-même de nouveau perché, perchoir abritant à présent un intru et un intru de taille : Senshirô Ukita. L'intru ne resta pas bien longtemps, il prit appui sur la branche et fit un bond d'une vingtaines de metres en avant, suivis par trois autres ombres. Senshirô tourna soudainement à droite a travers les arbres chargés de fruit ou l'etre le moins energique pouvait trouver a se nourir de facon suffisante, sinon satisfaisante. Fleurs et fruits poussaient à profusion et voisinaient sur le même arbre ; partout flottait un parfum de fruit mûr et la forêt résonnait du croassement des crapauds et des son stridents des criquets. Le village n'etait plus qu'a quelques mètres mais Senshirô avait suivit la route d'un sentier à peine indiqué. D'étranges fleurs cireuses poussaient sur de grands troncs et les escaladaient jusqu'aux frondaisons bruissantes d'insectes. L'obscurité régnait et les lianes se laissaient tomber commes des gréements de navires naufragés frémissant de toutes leurs longueurs lorsqu'ils s'y approchaient.
Ils arriverent enfin dans un endroit moins sombre, avec moins d'espace a parcourir pour trouver la lumiere, les lianes avaient tissé une sorte de natte qui pendait a l'orée d'une clairiere ; la un sous-sol rocheux effleurait presque en surface et il ne poussait que des fougeres et des petites plantes. La clairiere, tapissée de buissons foncés, a la senteur aromatiques, formait une coupe remplie de lumiere. Un grand arbre, restait debout et une plante grimpante l'eclaboussait de bas en haut de ramilles rouges et jaune. Senshirô s'arreta. Il leva sa main droite ouverte paume en avant par dessus son épaule, signe que l'on etaient arrivé. Il lanca un rapide regard circulaire, trop rapide meme parmis la végétation dense, pour s'assurer que nous étions bien seuls. Pendant un moment, ses gestes prirent une allure furtive. Il se courba et s'insinua au centre du rideau de lianes. Buissons et plantes grimpantes le serraient de pres et se refermaient derriere lui. Parvenu au centre, il se trouvait dans une cabine fermé par un ecran leger de feuilles. Il s'accroupit, écarta l'ecran et inspecta la clairiere. Rien ne bougeait qu'un couple de moineau bariolés qui dansaient en rond dans l'air humide. Entre temps, la pluie c'etait arrété le Yuushinin preta donc l'oreille aux bruits environants. Le soleil allait eclore ; les cris des oiseaux sombres et impitoyables de la nuit, les vrombissements des mouches meme les appels des loups revenant de leurs chasse s'affaiblissaient. Vers le village, la population s'eveillant peu a peu ne produisait qu'un bruit de fond moins perceptible que le battement du sang dans les veines du reste de l'equipe. Senshirô laissa retomber l'ecran de feuilles et les premiers rayon de soleil couleur miel percerent ; ils glissaient sur les buissons frolaient les bourgeons verts en forme de bougies et encore humide, remontaient vers les frondaisons, et l'ombre disparaissait peu a peu sous les arbres. La lumiere, en naissant, allumait les somptueuses couleurs ; la chaleur et l'animation s'intensifiait. Les bourgeons des arbres à cire frémirent sous la chaleur qui s'installait. Leurs pétales verts s'ecarterent légerement et les extremités blanches des fleurs s'offrirent délicatement a l'air. Les fleurs des cirier s'ouvrirent largement, toutes blanches et scintillantes sous la lueur qui filtrait des premiers rayon de soleil. Leurs parfum alourdit l'air et envahit la clairiere entiere. Le silence fut brievement interrompu par l'arrivé du jeune Kenzo puis tout repris sa place. Le court voyage des cinqs shinobi c'etait passé sans aucun probleme, il faut dire que l'on etait encore proche de Shokubutsu et aucun ennemi, si tenté qu'il y en ai, s'aventurerai aussi pres du village.
Plus loin, s'eveillait le village cible.
Il s'y côtoyaient d’anciennes habitations et de nombreux bâtiments plus récents, qui donnaient un aspect plus hétéroclite à l’ensemble du village. L’intérêt particulier du site était le sommet de crête où se dressaient, séparés par des vergers, un haut batiment et un temple bordée de fermes anciennes, qui dominaient, par leur position, le reste du village. En revanche, la structure urbaine etait assez disparate, peu cohérente, avec un grand espace non aménagé devant le grand batiment qui devait servir de centre administratif, dont l’architecture etait discutable. Cet espace faisait l'objet d'un projet d'aménagement en place publique dans le cadre de l'opération de développemet rural que le shogun avait lancé. Les travaux etait actuellement en cours. Le paysage etait enclavé entre plusieurs crêtes à pente douce, et essentiellement formé de foret et de quelques champs de culture séparés par des haies vives. Un marais formais la limite des crêtes et de leurs dépressions au Nord du village. Vers le Sud de celui-ci, la vue s’arrêtait sur une succession de crêtes arborées assez lointaines, qui donnaient lieu à un paysage vaste, rythmé et varié. La rue principale descendais du sommet de la crête vers le fond de vallée. Elle n’etait bordée d’habitations que du côté du versant, parmi lesquelles on trouvait, avec les habitations traditionnelles, des constructions plus modernes fort isolées et non intégrées dans le paysage. La rue principale etait étroite, et ne disposait pas de trottoirs ce qui, pouvait présenter un sentiment d’insécurité. Pour ce qui était de la sécurité du village, Mayako n'avait repéré qu'e deux foyers de chakra interessant. Les villageois ayant établis des rondes et des tours de garde peu convaiquant pour assurer d'eux meme leur sécurité. Senshirô se leva et s'etira fortement, il retira son coupe vent qui coulait encore et le laissa pendre a une branche. Meme si les couleurs de sa tenue d'anbu restait sensiblement les memes, il en avait modifié quelques détails. Il avait fait modifié le cuir du holster a kunai au niveau de sa cuisse ainsi que sa ceinture. Le cuir paraissait plus résistant et imperméable. La finition etait soignée et très lisse, il ne montrait aucune imperfection. Un long gant noir habillait son membre droit surmonté d'une protection le long de son anvant bras. Son bras droit n'etait que bandages et seul sa main etait ganté. Il ne portait qu'un simple débardeur noir sous sa petite armure d'anbu grise assez juste au corps. Il avait coiffé ses cheveux d'une natte qui retombait le long du katana que portait son dos. Le bas de la tenue etait le meme et s'evanouissait sous des bandages tout le long de ses mollets, quand il prit soudainement la parole :

- Shinji - Kun, Mayako - Chan, d'apres les rapports, un cadavre devrait se trouver dans ce village. Il n'a sans nul doute pas encore été découvert. Notre mission sera de le trouver puis de réunir le plus d'éléments possible sur le meurtre.
Kenzo et Kentaro vous infiltrerez une maison vide et vous ferez passer pour des villageois. A partir de là vous n'aurez plus qu'a vous reposez et a enqueter sur la population elle meme. Nous nous retrouverons ici ce soir avant le couché du soleil...
Compris ?

Il avait fini de la meme facon que Shinji, ou plutot Shinji avait fini de la même facon que son Senseï, un " compris ? " clairement superflu.

- Hai !

Un hochement de tete et tout le monde se dispersa. Le couple de moineau se posa sur la branche proche du coupe - vent de Senshirô et tout suivit son cours.

- Et maintenant, Kentaro, va falloir crocheter la serrure... Si nous parvenons a ouvrir la porte, nous n'aurons pas a entrer par la fenetre comme des voleurs...

Kentaro s'y reprit a une ou deux tentatives avant que le verrou rouillé finit par ceder. Il poussa la porte qui grinca d'un peu partout mais qui s'ouvrit lentement. Tout deux franchirent le seuil et prirent la précaution de refermer la porte derriere eux ; craignant que l'un ou l'autre passant n'eut son attention attirée par cette insolite présence. Kentaro examina la serrure afin de s'assurer de la possibilité d'ouvrir la porte de l'interieur, au cas ou... Juste au cas ou...
La lumiere du soleil passait mal au travers des vitres sales de la maison, faisant apparaitre des objets aux formes bizarres, tandis que leurs rayons se croisaient ou se superposaient les uns aux autres ou que leurs propres corps projetaient de grandes ombres. Ils leurs etaient impossible d'écarter le sentiment qu'ils n'etaient pas seuls. Sans doute etait ce le souvenir des histoires terribles qu'on me racontait au Dojo Ukita qui me dominait si imperieusement, a cause de ce lieu sinistre. Pourtant, je pense que Kentaro eprouve la meme inquietude, car je remarquais que Kentaro, comme moi-meme, se retournaient au moindre bruit, ou lorsqu'une ombre nouvelle se dessinait sur les murs.

- Comment est ce possible ?

Je ne pense pas que Kentaro eut entendu ses mots car j'avais moi meme eut du mal a les entendre...
Partout, la couche de poussiere etait épaisse. Sur le plancher, elle semblait haute de plusieurs centimetres, excepté la ou il y avait de recent traces de pas. Les murs aussi étaient couverts de poussiere, on eut presque dit une sorte de duvet sale ; Dans les coins pendaient d'énormes toiles d'araignés sur lesquelles la poussiere, toujours la poussieres, s'etait amassée en sorte qu'elle ressemblaient a de vieux lambeaux d'etoffe déchirés, déchirés par le poids de toute cette crasse. Sur une table du corridor était posé un gros trousseau de clefs dont chacune portait une étiquette jaunie par le temps. On voyait qu'on s'en etait servi a plusieurs reprises , car il y avait plusieurs petits sillons dans la couche de poussiere qui recouvrait la table, semblable d'ailleurs a celui qui apparurent lorsque Kentaro prit le trousseau de clefs il se tourna vers moi l'air grave.

- Impossible, cette baraque est abandonnée depuis des années...
Elle ... Elle est censé avoir appartenu a la toute premiere victime... !

Un bruit sourd l'arreta il provenait d'une piece au fond de la batisse. Apres avoir suivi quelques couloirs nous arrivames devant une porte de chene, basse et voutée. Apres avoir essayer quelques clefs du trousseau, Kentaro trouva celle qui convenait, et ouvrit la porte. Des cet instant nous nous attendimes a quelques chose de tres desagreable, car, par l'entrebaillement, s'exhalait un air malodorant, et aucun de nous ne pensait respirer a l'interieur une odeur qui fut a tel point nauséabonde. L'endroit ou nous etions parvenu etait étroit et entierement fermé...Fermé depuis combient de temps ? Et l'air en etait vicié. On y sentait la terre et l'on avait de plus, la sensation que des miasmes s'en d'égageaient. Quant a l'odeur meme, comment expliquer ce qu'elle etait réellement ? Non seulement il y entrait, semblait il, tous les maux capables de donner la mort et l'acreté du sand, mais on eut dut que la corruption elle meme s'etait corrompue. Apres un mouvement de recul involontaire, mais certes naturel, nous ouvrimes pleinement la porte.